Couple

D’une éthique dans les relations humaines

Depuis quarante ans, engagée dans de nombreuses actions ayant pour objectif l’amélioration des relations humaines, relation privée de l’homme et de la femme tout autant que relations professionnelles,

Geneviève Estève Herment promeut la relation bienveillante et le couple bienveillant.

Une psychothérapie existentielle : une approche holistique

Geneviève Estève Herment propose une conduite du changement sous forme de séances individuelles où l’analyse de la vie professionnelle est partie intégrante d’un cheminement sur soi et de sa direction de vie.

L’approche existentielle est une approche holistique de la personne. C’est un regard global sur l’ensemble des différents plans de la vie qui forment un tout indissociable.

Le couple est tout autant engagé dans une vie professionnelle que privée. Concilier sa vie professionnelle avec sa vie privée concerne aujourd’hui la plupart des couples. Le retentissement de l’un sur l’autre est un élément majeur dans l’émergence d’une crise.

PAUL STEINBERG, un des plus célèbre dessinateur contemporain
De la capacité relationnelle

La question au cœur de cette réflexion est bien sûr la relation amoureuse. L’approche d’une éthique dans la relation est source d’équilibre et d’une capacité relationnelle essentielle à la vie en société ainsi qu’à la vie privée et amoureuse.

Geneviève Estève Herment promeut une écologie de l’espace psychique et une éthique de la relation pour un mieux-être au travail, pour l’optimisation des compétences et pour un changement durable.

Dans le cheminement personnel quel que soit le motif de première consultation, la psychodynamique du travail vient apporter un éclairage majeur dans les résolutions de crises

Savoir être autant que savoir faire

La conduite du changement concerne ce tout indissociable : une vie professionnelle et une vie relationnelle privée. Le retentissement de l’un sur l’autre est un facteur majeur à prendre en considération.

Le couple bienveillant

Le couple bienveillant est un couple de deux personnes en éveil, attentives, prenant soin chacune de leur évolution de conscience ainsi que de la qualité du lien qu’elles entretiennent avec leur compagne ou leur compagnon.

Cette approche est également une recherche de la durée dans le lien à l’autre.

Faire couple durable : respecter la liberté d’être de l’autre

L’être humain ne peut faire couple durable et épanoui qu’avec des êtres attentifs à respecter la liberté d’être de l’autre. Quand le bien-être et le sentiment de sécurité de chacun a disparu, la crise survient pour tenter de rétablir l’essence du lien.

Essayer de comprendre

Les deux « amoureux » qui arrivent en séance ont le désir de tenter de comprendre ce qui s’est passé pour en arriver là. « Là » dans une interaction dans le malaise où se répètent des explications stériles que ni l’un ni l’autre n’entendent ni ne comprennent. Leur commencement magique a disparu ! Leur système relationnel s’est effondré

Une rencontre fondatrice initie le lien

La relation magique de la rencontre a fondé le mythe du couple. Ce que je nomme « l’île bienheureuse » des premières rencontres sur laquelle s’est établi le lien a disparu. « Leur relation » a disparu ! Le couple est plongé dans des comptes sans fin sans rapport avec la perte qui est celle d’un absolu. C’est la perte de leur mythe personnel et singulier. Ils ont beau parler, ils ne parviennent plus à s’entendre. Le lien n’est pas la relation. Celle-ci peut être déplorable alors que le lien est fort.

La légende de la naissance du couple : chaque couple a une histoire singulière et unique

Dans les premières rencontres en séance, je propose que chacun des deux évoque le commencement de leur histoire, qu’ils fassent relation de leur rencontre. La relation est tout autant la mise en paroles d’une histoire qu’un lien unique entre deux personnes ! La « légende du couple » est son fondement. Ce qui a donné le « la ». Où n’ont-ils pas tenu parole pour user maintenant de mots insensés et blessants ? Le récit de leur rencontre est un conte où se trouve le diamant perdu. C’est-à-dire la raison même d’être ensemble. Chaque couple a une histoire singulière et unique.

Le couple une expérience qui ne va pas sans dire

« On ne communique plus », « on ne sait pas communiquer », « on vient parce qu’on ne parvient pas à se parler », autant de variations dans le motif de consultation énoncées à la première séance par ce « on » dans la plus totale confusion et empli d’une colère sourde d’un côté et par un chagrin à fleur de peau chez l’autre.
Le couple arrive en conflit : c’est la crise
De toute évidence, « il et elle » sont malheureux et tant bien que mal arrivent « ensemble ». Parler n’est effectivement pas « se parler ». Tant d’êtres humains ne savent pas se parler tout en sachant très bien se parler fort mal. Ce fort-mal est un règlement de comptes n’ayant que peu à voir avec leur difficulté de fond. Sans le savoir, ils sont à la poursuite inconsciente de leur rencontre fondatrice.
aborder le conflit avec la présence éclairée d’un tiers pour l’optimiser

La sauvegarde du couple

« Il et elle » ou elles sont « ensemble ». Ils déclarent qu’ils sont « en couple », qu’elles sont en couple, mais en conflit. Nous considérons que c’est la bonne nouvelle car il faut être deux pour s’affronter et vouloir un changement !

Le désir de se parler pour se faire entendre de façon non violente ouvre un dialogue.

Il n’y a pas de changement sans crise, c’est-à-dire sans conflit ! Il faut revaloriser la face lumineuse du conflit dans la confiance. Il est sans doute bon de se souvenir que le conflit n’est pas violence avec laquelle on peut le confondre. La violence a pour objectif d’interdire tout changement !

Le conflit est promesse du changement

Les couples qui choisissent un cheminement thérapeutique savent que seul un tiers ayant une expertise et de l’expérience pourra être garant d’une véritable rencontre. La présence du thérapeute permettra une ouverture dans le cercle vicieux dans lequel ils sont enfermés. Le conflit est source d’évolution, de réflexion et d’échange. Il est recherche de mieux-être. Le conflit tend vers le règlement du conflit. Il n’est pas à confondre avec la violence qui isole, dépasse les limites et exclut totalement la position symétrique d’un autre.

Le couple, un domaine difficile d’accès car il faut être deux à vouloir l’explorer et l’harmoniser

Le couple évolue dans la sphère privée. Cet espace peut très aisément devenir un huis-clos. Les difficultés du couple sont invisibles ou quasi invisibles dans la sphère sociale. Seuls les enfants font symptômes et alerte. Venir en séance thérapeutique de couple c’est accepter qu’un témoin entre dans cet intime.

Le conflit n’est gérable que dans une position de confiance

L’espace bienveillant de l’espace thérapeutique favorisera l’établissement de cette confiance. Notre fonction de tiers permettra le plus souvent que le dialogue s’établisse. Si le couple a pris rendez-vous c’est que cette confiance est encore présente et demande à retrouver sa place pleine et entière.
Prendre un rendez-vous « de couple » est un acte de bienveillance

Vouloir prendre soin de son histoire

Chacun des deux souhaitent « prendre soin » du lien issu de leur relation initiale. Ils veulent sans trop le savoir prendre soin de leur histoire.
Choisir de faire alliance bienveillante et profonde amitié avec un.e autre libre ? C’est un choix. C’est un acte. C’est une construction. De soi-même avant tout.

Le couple bienveillant est l’alliance de deux personnes en éveil.

Veiller sur soi-même est premier. Car comment veiller sur un lien dont une partie est occultée par ses propres difficultés ?

Le couple bienveillant ce sont deux personnes vigilantes à ne rien infliger à l’autre.

L’amour véritable est bienveillance. Cet amour trouve sa source dans l’alliance intérieure des deux versants de l’être, le masculin uni au féminin.

Les variations bien tempérées du couple contemporain

Les personnes désireuses d’établir un lien dans la durée tentent aujourd’hui de se rencontrer sur des modes renouvelés. Toutes ces personnes sont assidues en séances de psychanalyse et de psychothérapie existentielle.

Toutes ces personnes savent que veiller sur soi et veiller à ce qu’elles font vivre à l’autre sont totalement reliés. Elles veillent à la construction d’un lien de confiance.

Le cheminement d’individuation jungienne

Le cheminement d’individuation jungienne que j’accompagne est tout autant une thérapie qu’un chemin de sagesse, de recherche d’équilibre et d’accomplissement de vie.

La psychanalyse en tant que psychologie des profondeurs de l’être et de sa complexité est nécessaire à tous.

Le travail sur soi est un des cadeaux les plus précieux que l’on puisse se faire. Cette réflexion intégrée à sa vie optimise ses choix, ouvre les portes de l’apaisement, de la conscience et de l’amour.

Vivre en couple est sans aucun doute l’aventure la moins préparée du monde

Le couple est la cellule de base de la société. Ses dysfonctionnements ont sur celle-ci des conséquences parmi les plus graves.

L’amour discourtois se manifeste sans vergogne au sein du couple. Cet état de fait assez courant et banalisé montre que cette intime association d’un homme et d’une femme se trouve encore sous le joug d’une domination de l’un sur l’autre

C’est dans les liens de l’intimité que l’inégalité demeure

L’inégalité est plus subtile aujourd’hui.

Elle a été rendue quasi invisible au plan social. Les égalités sociales acquises le masquent et en amoindrissent l’importance.

La liberté d’aller et venues en est l’élément majeur.

C’est dans l’intimité, dans la sphère invisible et inaccessible au regard d’autrui que ces schémas anciens sont prégnants.

L’emprise négative sur l’autre au XXIème siècle est une domination émotionnelle et psychique. La maltraitance émotionnelle est considérable.

Qui est témoin du huis-clos de l’intime du couple en dehors des enfants ?

Aujourd’hui, dans le meilleur des cas, nous, thérapeutes, quand nous recevons un couple en souffrance ou en recherche d’harmonisation et de progression.

Mais, je tiens à ajouter que de plus en plus, ce sont également des demandes individuelles de personnes qui souhaitent améliorer leur relation à l’autre. De plus en plus de couples sont en recherche et souhaitent préparer leur vie en commun ou l’améliorer.

Comment « la question du couple » est-elle abordée en séance ?

Il n’est nullement nécessaire de « venir à deux » en séance pour « travailler la question du couple ». Je dirai même que très souvent il sera mieux d’y venir individuellement.

Tous les cheminements de la psychologie des profondeurs sont fondamentalement une réflexion et une initiation au lien à soi-même et à l’autre. Indissociables. La question de la vie relationnelle et tout particulièrement amoureuse est le motif principal d’une entrée en séances psychanalytiques.

Présence physique de l’autre ou pas, l’autre sera toujours présent

Nous arrivons dans un cheminement personnel en compagnie de tous les êtres dont nous sommes issus ainsi que de ceux avec lesquels nous avons des liens ou qui nous entourent. Il n’y a pas là grand changement, il en est toujours ainsi.

Cependant, depuis une quinzaine d’année, un phénomène majeur a eu lieu qui est venu tout bousculer.

Faire un cheminement de psychanalyse
c’est concourir à la paix dans le monde.

C’est ajouter chaque jour un peu plus de beauté
et de joie dans le quotidien

Un couple remodelé par le digital

Quel est cet événement qui a pu transformer les relations de couple ainsi que toutes nos relations aux autres ?

Il s’agit bien sûr de l’arrivée d’un objet que tout le monde connaît et qui est même présent dans nos rêves nocturnes, l’objet le plus omniprésent au monde, le portable.

Le portable arrive en séance avec une seule personne du couple. Séance de couple ou pas, le couple est toujours là ! Portable oblige ! C’est sur ce couple remodelé par le digital que je terminerai cette évocation d’une thérapie du couple

Du portable : cette exorbitante possibilité de contact

Objet incontournable, inoubliable, présent sur le divan, le portable a une incidence très importante au sein même des relations du couple pour le meilleur et pour le pire ! Elle le porte. Lui ou elle aussi. Ils en portent un chacun avec des espaces « partagés » et cette exorbitante possibilité du contact à la minute-même. Et de folles attentes de réponses immédiates ! Les conversations sont autant de « messages » devenant des comptes rendus par le menu des envolées émotionnelles les plus notables. On n’a plus une minute à soi !

Le portable, nouvelle version de la « chambre à soi » ?

Un espace où l’empiètement est grand.
Ah cet espace qui échappe au lien, à l’autre, à l’histoire initiale ! Douce tyrannie de ce qui veut se nommer « message d’amour ».

Il y a dans ce champ unissant deux « êtres en amour » d’étranges mouvements venant faire effraction dans l’intime de l’autre. On ne peut plus être absent. On n’a plus une minute à soi ! Le journal intime est écorné.

Nouvelle version de la chambre à soi !

Le couple bienveillant : Synopsis de communication

Voici synopsis du texte « Le couple bienveillant, éthique de la relation » Essai et contribution à communication sur le thème de « L’amour au XXIème siècle » au Congrès mondial de la psychothérapie, U.N.E.S.C.O, Juillet 2017.

Copyright 2017

« Il est grand temps de voir croître et embellir le couple de l’égalité, de la complémentarité et de l’amour. L’origine de la guerre entre les sexes est ancienne. Nous avons le sentiment que la guerre atteint maintenant un point culminant de destructivité. Nous, psychothérapeutes, psychanalystes, thérapeutes, arpentons chaque jour le champ de ruines du mariage et du compagnonnage. Flambent à l’heure actuelle la faim et la soif de justice tant au plan des sociétés humaines qu’au plan privé. Ce lien entre les deux plans, le champ social et celui du privé, est trop ignoré dans les politiques actuelles. Tous les thérapeutes du monde savent que la paix dans le monde dépend de la paix à l’intérieur de chaque être humain et de sa capacité à une relation bienveillante à l’autre. Nos cabinets sont devenus des espaces trop privés et surtout moindrement reliés à l’espace public du fait d’une considération très appauvrie à la psychanalyse. Comment pourrions-nous établir plus efficacement, transmettre plus concrètement mais aussi de façon nouvelle, les ouvertures constructrices de la pensée des grandes pionnières et des grands pionniers de la psychothérapie et de la psychanalyse ? Des Fondations pour l’enfance existent. Il serait tout à fait bienvenu qu’une Fondation pour la relation bienveillante et la relation de la femme et de l’homme voit le jour. Il serait bon qu’un vaste réseau de recherche et d’actions spécifiques diffuse largement une éducation à la relation à soi, à l’existence humaine et à autrui. Il serait bon d’élargir la notion d’éducation civique à l’éducation relationnelle bienveillante à soi et à autrui. La racine de l’apaisement social se situe là. Cet acte politique représenterait une des solutions majeures pour la protection de l’enfance. »

Geneviève Estève Herment